12 livres pour s'évader

Voyager par la lecture, voilà une belle façon d’être dépaysé pendant une pandémie! Après des mois de confinement et bien des restrictions sur les déplacements, il commence à être difficile pour les fervents de voyage comme moi de combler nos besoins d’exotisme et d’aventures. Heureusement, certaines œuvres sont une précieuse source d’exil. Voici quelques-unes de mes lectures de voyage préférées.

Les Délices de Tokyo, par Durian Sukegawa

Le secret des dorayaki – une pâtisserie japonaise traditionnelle – nous est expliqué avec grâce et douceur dans ce livre de Durian Sukegawa. Dès les premières lignes, on est transporté dans les cuisines d’une échoppe japonaise entourée de cerisiers en fleur pour assister à la transmission d’un précieux savoir-faire : la préparation de l’an, la pâte de haricots rouges sucrée. Quand je suis allée à Tokyo, je me suis empressée de goûter à cette exquise pâtisserie en hommage à Tokue, l’une des héroïnes du roman.

Anne… La Maison aux pignons verts, par Lucy Maud Montgomery

Difficile de résister au charme et à l’énergie contagieuse d’Anne Shirley, la mémorable héroïne de cette série. Ce classique de la littérature canadienne vous fera parcourir la campagne de l’Île-du-Prince-Édouard du début du XXe siècle à travers l’imagination débordante de la protagoniste.

Voyage au centre de la Terre, par Jules Verne

Les petits et les grands aventuriers pourront suivre le professeur Lidenbrock en Islande où celui-ci part explorer les profondeurs de la terre. Le professeur et son équipe se retrouvent dans un monde surnaturel où ils feront plusieurs découvertes spectaculaires. Si vous avez une préférence pour les fonds marins, Vingt mille lieues sous les mers, un autre roman d’aventures fantastique du même auteur qui regorge de rebondissements et de phénomènes mystérieux.

Elles ont conquis le monde : les grandes aventurières 1850-1950, par Alexandra Lapierre et Christel Mouchard

Ce recueil est une source d’inspiration pour moi depuis des années. On y trouve les histoires de quelques exploratrices des années 1850 à 1950 qui ont eu l'audace de parcourir le monde, à contrecourant de leur époque où les femmes étaient cantonnées à des rôles de ménagère, de mère et d’épouse. Un ouvrage qui donnera du courage à celles qui n’ont pas encore osé voyager en solo!

Walden ou La vie dans les bois, par Henry David Thoreau 

Dans ce récit, on suit l'auteur Thoreau lors de ses deux années passées en solitaire dans une cabane en forêt au Massachusetts ainsi que lors de son retour dans la communauté. Il met en lumière comment il vit, au fil des saisons, le contact avec la nature de même que l'éloignement de la société. Il ne s'agit pas d'une lecture facile, mais ce livre aide à comprendre le besoin qu'ont certaines personnes de se retirer du brouhaha du quotidien. Un grand coup de cœur en ce qui me concerne.

Yeruldelgger, par Ian Manook

Dans ce polar, l’inspecteur Yeruldelgger nous fait découvrir Oulan-Bator, les steppes ainsi que la culture mongole alors qu'il enquête sur deux crimes. Normalement, je ne suis pas amatrice de romans policiers, mais j’ai trouvé celui-ci tellement dépaysant que je le recommande sans hésiter. Les crimes crapuleux et les scénarios conspirationnistes sont entrecoupés de renseignements sur les traditions culinaires, culturelles et religieuses de la Mongolie, et je me suis remémoré avec plaisir mon passage dans ce pays en lisant ce livre.

L’Île des oubliés, par Victoria Hislop

C’est à Spinalonga, une île au large de la Crête, que se déroule cette histoire. Drames familiaux, romance et intrigues ont lieu sur cette île où sont exilées les personnes atteintes de la lèpre. Il ne s’agit pas d’un chef-d’œuvre littéraire, mais c’est assurément une lecture légère qui nous permet d’en apprendre plus sur l’histoire et la culture crétoise.

Zviane au Japon, par Zviane

Une bande dessinée-carnet de voyage qui m’a fait sourire du début à la fin. La bédéiste nous y partage entre autres ses observations sur les différences entre les cultures japonaise et québécoise, et c’est souvent bien amusant. J'ai éclaté de rire quand elle décrit ses expériences avec les toilettes japonaises ou les distributeurs automatisés. Un baume pour le cœur en attendant de pouvoir retourner visiter le Japon.

L’Ombre du vent, par Carlos Ruiz Zafón 

Dans la Barcelone de l'après-guerre, on explore les recoins de la ville aux côtés de Daniel Sampere, le personnage principal du roman, qui essaie de retrouver l'auteur d'un livre. Ses explorations le mèneront dans plusieurs endroits de Barcelone, et ceux qui y sont déjà allés auront certainement du plaisir à reconnaître les lieux. Ceux qui n'ont pas encore eu la chance de s’y rendre auront fort probablement envie de l’ajouter à leur liste des prochaines destinations à découvrir, car Barcelone nous est présentée comme étant mystérieuse et envoûtante.

Kim, par Rudyard Kipling

Je n’ai jamais eu autant l’impression d’être dans un autre pays que lorsque j’ai dévoré ce roman d’aventures. À chaque page, je retrouvais les odeurs, les bruits, les usages et les couleurs de l’Inde en suivant le personnage principal dans son voyage initiatique. Grâce à la plume de Kipling, j’ai pu revivre l’Himalaya ainsi que l’Inde continentale sans sortir de chez moi.

La Frousse autour du monde, par Bruno Blanchet

L’humoriste, reporter et auteur bien connu des Québécois nous fait voyager en nous partageant ses péripéties autour du globe. Avec l’humour absurde qui le caractérise, il nous fait découvrir des endroits prisés des voyageurs et nous amène en terrain moins connu, comme en Mongolie ou aux îles Fidji. Une série qui donne le goût d’ajouter quelques estampes à son passeport!

La tresse, par Laetitia Colombani

Smita en Inde, Giuilia en Italie et Sarah au Canada : trois vies contrastantes sur trois continents différents qui s’entrelaceront, à l’image d’une tresse. Les vies de ces trois femmes sont aux antipodes, ce qui permet au lecteur de se familiariser avec trois cultures tout en l’incitant à réfléchir aux classes sociales et à la condition féminine dans le monde. Une lecture facile et réconfortante que j’ai dévorée en quelques heures seulement.

Gabrielle Asselin

Vagabondeuse